Il y a exactement 26 ans, le 1er février 1998, paraissait le recueil d’essais de l’écrivain et militant des droits civiques James Baldwin, intitulé « James Baldwin: Collected Essays ».
Né à New York en 1924, James Baldwin a grandi entouré de huit frères et sœurs dans le quartier de Harlem, où il a exercé la fonction de pasteur. Dès son jeune âge, il s’est consacré à l’écriture de poèmes et de nouvelles, se lançant dans la rédaction d’un roman au début de sa vingtaine. Cette œuvre semi-autobiographique, « Go Tell it on the Mountain », est aujourd’hui reconnue comme l’une des plus grandes réalisations de la littérature anglaise du XXe siècle.
Installé à Paris dans les années qui suivront, James Baldwin publiera plusieurs essais sur sa condition de jeune homme noir, ainsi que son deuxième roman, « Giovanni’s Room » (La Chambre de Giovanni), en 1956. Ce dernier est l’un des premiers ouvrages à aborder de manière approfondie la thématique de l’homosexualité, bien avant les mouvements en faveur des droits des personnes LGBTQ+.
Par la suite, Baldwin continuera à explorer les tensions raciales aux États-Unis à travers divers essais et romans, qui exerceront une influence majeure sur les militants des droits civiques. Son œuvre « If Beale Street Could Talk » (Si Beale Street pouvait parler), adaptée en un film récompensé aux Oscars en 2018, en est un exemple significatif. James Baldwin a été honoré de nombreuses distinctions pour ses contributions littéraires, dont le titre de Commandeur de la Légion d’honneur en 1986.