Manifestations à Paris : entre confusion de discours et faible mobilisation pour le Rassemblement national
Ce dimanche 7 avril 2025, des manifestations à Paris ont été organisées à l’appel du Rassemblement national (RN), en réaction à la condamnation de Marine Le Pen dans l’affaire des assistants parlementaires européens. Annoncées comme un acte fort de protestation contre une « justice politique », ces mobilisations se sont révélées en deçà des attentes.
Une manifestation à Paris sous haute tension
Les manifestants à Paris se sont rassemblés place du Châtelet avant de marcher jusqu’au palais de justice de Paris. Le dispositif de sécurité était renforcé, les forces de l’ordre craignant des tensions avec des contre-manifestants ou des groupuscules radicaux. Finalement, la manifestation s’est déroulée sans débordement majeur, mais dans une ambiance tendue et éparse.
Une mobilisation décevante pour le RN
Malgré l’appel à la mobilisation lancé par les cadres du RN, la participation était modeste. Selon les chiffres de la préfecture, environ 2 500 personnes étaient présentes. Un chiffre bien loin des grandes manifestations à Paris habituelles.
Plusieurs observateurs y voient un signe du malaise qui traverse le parti : difficultés à unifier les soutiens, crédibilité ébranlée, stratégie confuse entre appel à la rue et respect des institutions.
Un discours flou et contradictoire
La communication du Rassemblement national autour de cette manifestations à Paris a été jugée confuse. D’un côté, certains cadres prônaient un rassemblement pour défendre Marine Le Pen contre une justice « instrumentalisée ». De l’autre, d’autres leaders appelaient au calme et à ne pas « attiser les tensions ». Ce double discours a probablement découragé une partie des sympathisants, et offert un angle d’attaque à ses adversaires politiques.
Un pari risqué à un an des élections
Cette initiative survient à un moment délicat pour le RN, à un peu plus d’un an des élections européennes. La volonté de capitaliser sur la « colère populaire » contre la justice semble ne pas avoir porté ses fruits. Pire, elle expose le parti à des accusations de populisme excessif et d’atteinte aux institutions républicaines.
Les réseaux sociaux ont également amplifié les critiques, certains y voyant une tentative de diversion pour faire oublier les faits reprochés à Marine Le Pen. Le mot-clé #ManifestationsParis et #Manifestations à Paris était en tendance sur Twitter, mais accompagné d’une majorité de commentaires ironiques ou critiques.
Des opposants mobilisés en silence
En marge de la mobilisation du RN, plusieurs collectifs antifascistes ou défense des institutions ont organisé des rassemblements silencieux, appelant à « respecter la justice » et à « ne pas instrumentaliser les condamnations judiciaires à des fins politiques ». Ces manifestations à Paris n’ont pas cherché la confrontation mais ont offert une autre lecture de la situation.
Et maintenant?
Le RN espérait peut-être faire de cette journée un point de bascule dans l’opinion publique. Le résultat reste flou : ni percée, ni crash, mais un signal d’alerte sur la capacité du parti à mobiliser hors des urnes. Les prochaines semaines diront si cette stratégie contestataire s’inscrit dans la durée ou s’il s’agit d’un coup d’épée dans l’eau.
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